Le problème avec les livres, c’est de faire le bon choix ;-). Comme l’Education nationale aujourd’hui et sa sélection d’oeuvres pour l’école élémentaire, l’evêque Gaspard-Jean-André-Joseph Jauffret proposait au début du 19e siècle une sélection d’ouvrages à destination des dames. Intitulée « Briève notice d’une bibliothèque catholique »‘ ces recommandations de bonne lecture pour dames catholiques se trouvent à la fin de l’ouvrage intitulé « Des services que les femmes peuvent rendre à la religion » (édité à Paris par la Veuve Nyon en 1801). Neuf ouvrages (tous ayant pour sujet la religion) sont absolument indispensables à avoir (un minimum pour les plus pauvres). L’auteur précise que les personnes plus riches se doivent d’aider les familles pauvres à avoir ces livres. Il est, je trouve, singulier de constater que dans la liste on n’a aucun nom d’éditeur. Comment faire pour être sûr d’avoir la bonne édition ?
Après cette liste l’auteur propose une sélection d’ouvrages favorisant les connaissances religieuses afin de faire face « aux mauvais livres », « aux atteintes des passions décevantes »… Des ouvrages dont certains ne « conviennent qu’aux hommes exercés aux études métaphysiques » (sic). On trouve aussi quelques livres de dévotion, des livres « pour les personnes affligées » et quelques ouvrages sur la connaissance de Dieu dans les merveilles de la nature (Fénélon, Pluche, Grenade…). Réclame oblige, notre archevêque termine sur un Dictionnaire manuel du chrétien qu’il ne tardera pas à « livrer à l’impression ».
Pages extraites de l’ouvrage suivant :
Des services que les femmes peuvent rendre à la religion [par Gaspard-Jean-André-Joseph Jauffret]. A Paris, chez la Veuve Nyon, 1801. [le texte est en ligne]
Léo Mabmacien