Les documents libres de droits et le droit d’auteur


Je voudrais évoquer avec vous le cas des documents libres de droits et donc du droit d’auteur. Mon propos n’évoque ici que le cas français même si le droit international donne des règles plus ou moins équivalentes. De même je ne m’attaque qu’au document imprimé (livre, photographie).

Le droit d’auteur, qui est le droit appliqué à l’auteur d’une œuvre de l’esprit (et qui peut prendre la forme d’un livre, d’une brochure, d’un CD, d’une photographie…), est composé de deux parties : le droit patrimonial et le droit moral. Il est régi principalement en France par le  code de la propriété intellectuelle, créé par la loi n° 92-597 du 1er juillet 1992. Il définit les modalités de la propriété littéraire et artistique et celui de la propriété industrielle. Bien sûr avant ce code il existait des lois applicables au droit d’auteur. Pourtant ce droit n’a pas toujours existé. En France il faut attendre la révolution française (décret des 13-19 janvier 1791 relatif au droit de représentation, et le décret des 19-24 juillet 1793 relatif au droit de reproduction) pour que soit mis en place un droit d’auteur digne de ce nom.

Sous l’ancien régime (je n’irais pas au-delà !) les auteurs pouvaient obtenir du roi un privilège dans le cadre de confréries : à eux une rétribution mais ils n’étaient pas propriétaires de leurs œuvres.  Le plus souvent l’auteur cédait son œuvre à un éditeur contre une somme en argent. L’éditeur faisait alors ce que bon lui semble. Quant au droit moral il était quasiment inexistant !

Je vous recommande un excellent cours à ce sujet de Monsieur Antoine Compagnon intitulé : Qu’est ce qu’un auteur ? 8, l’ancien régime du livre.

Le droit patrimonial

Le droit patrimonial est le droit appliqué à l’exploitation d’une œuvre par son auteur, à savoir son exploitation (reproduction ou représentation) commerciale ou non  : il peut négocier avec un éditeur son exploitation (contre rémunération), l’exploiter lui-même (auto-édition) ou même se rétracter et ne pas montrer au public ce qu’il a écrit.

Article L122-1

Le droit d’exploitation appartenant à l’auteur comprend le droit de représentation et le droit de reproduction.

 

Le droit moral

Le droit moral lui est un droit inaliénable, perpétuel et imprescriptible lié à la reproduction d’une œuvre. Par exemple le fait de supprimer certaines parties d’une œuvre ou d’en modifier des passages sans le consentement de son auteur ou de ses ayants-droits est une atteinte au droit moral. Le droit moral est lié à l’utilisation d’une œuvre et est garant de son intégrité.

Article L121-1

L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre.

Ce droit est attaché à sa personne.

Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible.

Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l’auteur.

L’exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires.

La durée

En ce qui concerne le droit moral, nous l’avons vu, elle est illimitée. En ce qui concerne le droit patrimonial, il dure pendant la vie de l’auteur et est de 70 ans après son décès pour ses ayants droit.  Les années de guerre sont maintenant incluses dans ces 70 ans comme le confirme bien les arrêts rendus par la cour de cassation le 27 février 2007. Attention cependant aux auteurs morts pour la France qui « bénéficient » de 30 ans supplémentaires (100 ans donc). C’est le cas par exemple de Max Jacob, Antoine de Saint-Exupéry, Guillaume Apollinaire…

Le texte après les 70 ans réglementaires tombe dans ce qu’on appelle le domaine public. Chacun, chacune peut alors librement le reproduire et le rediffuser sans toutefois porter atteinte au droit moral (respect de l’oeuvre, paternité). Il existe des particularités pour les œuvres collectives, anonymes…

Prenons un exemple simple : est ce que je peux reproduire les œuvres de Pierre Louys qui est mort en 1925 ? Je compte : 1925 + 70 = 1995. Depuis 1996 je peux donc le faire !

Attention ! L’ABU (Association des Bibliophiles Universels) nous prévient :

« le fait qu’un texte soit dans le domaine public ne signifie pas qu’une édition donnée de celui-ci soit libre de reproduction ! C’est le cas par exemple des éditions actuelles (et bien meilleures) de grands auteurs classiques établies à partir de manuscrits, ou de nouvelles traductions (du latin, souvent). L’appareil critique (notes, préface, …) et éditorial (tables, index, pagination ?) ne peut être reproduit. »

La Bnf proposait un calculateur du domaine public (ne fonctionne plus) fort intéressant.

Les exceptions au droit d’auteur en France

Pendant la durée des droits patrimoniaux toute copie ou reproduction sans le consentement de l’auteur est interdite. Cependant il existe des exceptions au droit d’auteur.

Les exceptions sont définies par l’article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle (article modifié par la loi n°2006-961 du 1e août 2006) :

1° Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille

2° Les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l’exception des copies des œuvres d’art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l’œuvre originale a été créée et des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l’article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d’une base de données électronique ;

3° Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source (attention j’en ai enlevé une ou deux) :

– analyses et courtes citations

– revues de presse

– discours (Assemblée…)

– reproductions pour catalogues de ventes judiciaires

– représentation ou reproduction d’extraits d’œuvres en cas d’utilisation pédagogique

– parodie, pastiche, caricature

– reproductions et représentations pour les établissements ouverts au public (dont les bibliothèques ;-)) pour les personnes handicapées

– la reproduction d’une œuvre, effectuée à des fins de conservation ou destinée à préserver les conditions de sa consultation sur place par des bibliothèques accessibles au public, par des musées ou par des services d’archives, sous réserve que ceux-ci ne recherchent aucun avantage économique ou commercial

– la reproduction ou la représentation, intégrale ou partielle, d’une œuvre d’art graphique, plastique ou architecturale, par voie de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne, dans un but exclusif d’information immédiate et en relation directe avec cette dernière, sous réserve d’indiquer clairement le nom de l’auteur.

Le premier alinéa du présent 9° ne s’applique pas aux œuvres, notamment photographiques ou d’illustration, qui visent elles-mêmes à rendre compte de l’information.

Les reproductions ou représentations qui, notamment par leur nombre ou leur format, ne seraient pas en stricte proportion avec le but exclusif d’information immédiate poursuivi ou qui ne seraient pas en relation directe avec cette dernière donnent lieu à rémunération des auteurs sur la base des accords ou tarifs en vigueur dans les secteurs professionnels concernés.

De plus certaines œuvres ne sont pas protégées par le droit patrimonial : les textes de lois.

Pour résumer

Si je suis propriétaire de livres anciens, de gravures… qui sont dans le domaine public  je peux les reproduire et les diffuser sous réserve de respecter le droit moral. Je peux ainsi contrôler la reproduction publique d’une oeuvre dont je suis propriétaire et même demander une rétribution monétaire.

C’est le cas par exemple des œuvres du domaine public numérisées par la Bibliothèque Nationale de France où une autorisation est nécessaire pour une utilisation publique d’une œuvre (la reproduction pour un usage privé est libre). Je n’ai le droit qu’à une courte citation ou alors on doit payer (fichier haute définition, utilisation commerciale). Cette pratique relève du copyfraud. 

Si l’œuvre n’est pas dans le domaine public, je peux utiliser les exceptions prévues par la loi (voir ci-dessus) : courte citation…

Sur Internet il existe des œuvres qui ne sont pas dans le domaine public mais qui sont utilisables sous certaines conditions :

http://fr.ekopedia.org/Ressources_libres_de_droits

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Ressources_libres

En ce qui concerne le site BiblioMab il est mis à disposition sous un contrat Creative Commons : »Les Creative Commons constituent un ensemble de licences régissant les conditions de réutilisation et/ou de distribution d’œuvres (notamment d’œuvres multimédias diffusées sur Internet) ». Mon droit patrimonial est donc précisé et je garde bien sûr mon droit moral ;-))

Les conditions d’utilisation des articles du blog sont pour résumer : « paternité – pas d’utilisation commerciale – pas de modification ».

Si vous publiez sur Internet je vous recommande vivement ces licences.

Pour aller plus loin

Qu’est ce qu’un auteur ? Cours d’Antoine Compagnon (Université Paris IV)

Du bon usage de la piraterie par Florent Latrive (livre sous licence creative commons)

Photographies ou utilisation de photographies d’oeuvres protégées (OMPI)

La propriété littéraire et artistique / Bernard Edelman. Paris : PUF, 2008 (Que sais je ?) ISBN 978-2-13-056090-6

Léo Mabmacien

44 réflexions au sujet de « Les documents libres de droits et le droit d’auteur »

  1. Sans aucun doute la meilleure synthèse que l’on ait pu lire sur ce sujet sur le net,
    merci de toutes ces informations très bien présentées.

    Bertrand

  2. Merci Bertrand !

    Tiens en parlant de droit d’auteur, je viens de m’apercevoir que le blog a été plagié par un autre site…. « grâce » au flux rss ! Pas grand chose à faire !

    Bonne journée à vous

    Léo

  3. Pouvez-vous nous en dire un peu plus, qui a plagié ? où ? quel site ? Comment y remédier ? En quoi les flux RSS peuvent-ils entrer en jeu ? (techniquement je suis un peu nul… question blog…)

    A vous de nous informer sur ces « droits » du blogonaute bibliophile.

    Merci,

    Bertrand

  4. Bien sûr Bertrand,

    Il faut aller sur Google blogs et faire une recherche avec bibliomab. Vous tombez alors en 3e position sur le site incriminé…

    Voici son auteur : kayleeannafirouzi avec un vague site chudadi.com qui ne semble pas être actif…

    Il n’y a pas grand chose à faire : pas de possibilité de contact de l’auteur, hébergeur aléatoire… il y’a dans certains cas des possibilités d’agir si le site reprend les images par exemple…

    plus de détails :
    http://www.lejournaldublog.com/que-faire-en-cas-de-plagiat/

    Sinon la solution radicale est de supprimer les flux RSS !

    Voilà

    Bonne journée
    Léo

  5. Ah oui je vois.

    En fait il aspire les messages en RSS qui sont republiés en brut de brut… l’agréable en moins.

    Vous êtes sauf ! Les articles restent signés de votre nom !

    Mais tout de même, je ne vois pas bien l’intérêt de faire cela….

    Il y en a qui on vraiment du temps à perdre.

    Mais quand le plagiat ne ressemble pas à l’original… mieux vaut user sa peine à continuer un travail de qualité.

    C’est ce que nous essayons de faire vous et moi,
    gageons que la fidélité de nos lecteurs l’emportera sur la piraterie…

    Amitiés, Bertrand

  6. Merci Bertrand ! Tout à fait d’accord avec vous. En tout cas le plagiat est plutôt flatteur ;-). Bonne continuation à vous, je suis toujours attentivement vos articles.

    Bien cordialement.

    Léo

  7. Vous êtes le mieux placé pour nous parler un jour prochain d’Europeana…

    enfin…

    quand cela refonctionnera…

    On attend le topo avec impatience.

    Amitiés, Bertrand

  8. oui oui ! J’ai réussi à aller sur le site le jour de l’ouverture mais la recherche de livres n’était pas activée et depuis ils viennent de le fermer… ;-)) Pas de problème pour rédiger un article là-dessus le moment venu.

    Bien cordialement

    Léo

  9. bonjour, est-il possible de réediter un livre tombé dans le domaine public à des fins commerciales (pour se rembourser le prix de fabrication par exemple)?
    faut-il acheter une licence? Si oui à quel organisme faut-il s’adresser?

    Merci pour vos réponses

  10. oui tout à fait faisable librement. Par contre si le livre comporte des notes, s’il est traduit, a une préface il faudra s’assurer que les textes des auteurs secondaires sont bien dans le domaine public…

    Cordialement
    Léo

  11. […] Les documents libres de droits et le droit d’auteur | BiblioMab : le monde autour des livres ancie…. Je voudrais évoquer avec vous le cas des documents libres de droits et donc du droit d’auteur. […]

  12. je désire rééditer un livre vendu chez tous les marchands ( écris sur le livre ) imprimé en 1814 ( AUCUNE MENTION D’AUTEUR ET DE MAISON D ‘EDITION ) comment dois-je procéder )

  13. Bonjour Alain,

    Le livre est ancien, vous pouvez tout à fait le rééditer (il faut sa version d’origine de 1814). La seule condition : respecter le texte (droit moral de l’auteur). Si vous avez des références plus précises envoyez les moi.
    Cordialement
    Léo

  14. Quelles sont les mentions obligatoires pour éditer un livre ancien . Merci infiniment .

  15. Bonjour,
    Je fais de la recherche et je dois lire un bon paquet d’articles scientifiques anglais. J’aimerai sur mon site perso proposer une traduction de certains articles, je parle de ceux qui sont librement téléchargeable (sans avoir de compte particulier au autre sur https://www.researchgate.net/ par exemple ou https://hal.archives-ouvertes.fr/ ou même directement accessible sur le site de l’auteur). Je n’ai aucun intêret commercial, pas de pub sur le site ou autre et ces traductions servent en partie à montrer pour quels articles j’ai montré de l’interet. Suis-je dans les clou au niveau légal ?
    Chaque traduction commencera par une phrase type.
    « Ceci est la traduction de l’article [Titre] de [Auteur1], [Auteur2]… et al. de [Date] publié dans [Journal] disponible sur [site de l’auteur si dispo dessus, sinon lien researchgate ou autre]
    Cordialement

  16. Bonjour,

    Par défaut vous n’avez pas les droits pour faire une traduction et la mettre à disposition au public. Il faut demander aux auteurs (ou plus souvent à l’éditeur) une autorisation. Par contre si l’article est en open access avec une licence creative commons (voir à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons)vous pouvez le faire (selon la licence). Toujours mentionner la source et l’auteur ainsi que la licence…
    Cordialement
    Léo

  17. Bonjour, est il possible en tant qu’auto-entrepreneur dans une démarche d’auto édition de rééditer un vieux livre très ancien tombé dans le domaine public dont je ne suis pas l’auteur ? Votre réponse me serait d’une grande aide, merci beaucoup.

  18. Bonjour,

    Les documents dans le domaine public sont libre de droits. Vous avez tout à fait la possibilité de les rééditer en respectant le droit moral du ou des auteurs.
    Cordialement
    Léo

  19. Bonjour,
    J’ ai une petite question et vos connaissances sur ce sujet pourraient m’aider. J’explique mon cas, ma fille est dyslexique, elle voudrait lire la collection de Harry Potter mais en est incapable, je suis titulaire moi même de tous les livres, je voudrais savoir si je reste dans la légalité si je change la police d’écriture en police adaptée pour DYS (on la trouve gratuitement sur le net) et que je fais imprimer les textes. Je vous assure que j’ai fait des recherches sur le net, auprès de libraires aussi avant d’envisager d’imprimer par mes propres moyens mais le monde des DYS n’est pas un monde très grand, les éditeurs commencent tout juste à s’ y mettre mais pour ce que je cherche ce n’est pas encore fait. Je vous remercie de votre réponse.
    Cordialement.

    Delphine

  20. Qu’en est-il des ouvrages réalisés « à compte d’auteur » dont l’auteur est décédé sans héritiers ?

  21. Bonjour,

    Si c’est en France, il faut attendre 70 ans après la mort de l’auteur, cela ne change rien à l’affaire.
    Cordialement
    Léo

  22. Bonjour, Merci pour cet article concis.
    Cependant je n’ai pas trouvé la réponse à ma question, c’est un sujet très proche de votre article.
    Savez-vous si l’on peut créer une marque tiré d’un livre des années 1850/70.
    Par exemple pour « Le Petit Prince » il y a des théâtres et des restaurants…
    Merci pour votre réponse

  23. Bonjour,

    Si la marque n’est pas déposée (par exemple à l’INPI), rien ne vous empêche d’utiliser un titre (c’est bien ça ?) d’un livre ancien. Attention cependant à respecter le droit moral qui court ad vitam aeternam.

    Cordialement
    Léo

  24. Bonjour,
    je souhaiterais rééditer des livres de Marguerite DUFAUR. je souhaite les récrire entièrement avec une mise en page differente du livre d’origine. Est ce possible? La page de couverture doit elle etre identique à l’originales? Dois je utiliser les mêmes photos du livre. Puis je faire une version traduite en anglais? Si je n’en ai pas le droit auprès de qui puis je obtenir ces droits y compris contre rémunération?
    Cordialement
    JM SOULIE

  25. Bonjour,

    Les livres de Marguerite Dufaur semblent bien dans le domaine public. Voir https://books.google.fr/books/about/En_Agenais.html?id=1s92DwAAQBAJ&redir_esc=y

    A vos questions je répondrais oui pour la mise en page différente, oui on peut changer la couverture, on peut utiliser les photos si elles sont libre de droit (voir le ou les auteurs)sinon il faudra les enlever. Vous pouvez en faire une traduction. LE tout est de garder à l’esprit que le droit moral persiste. C’est tout.
    Cordialement
    Léo

  26. Bonjour,
    je suis ravi d’avoir trouvé toutes ses informations, il reste une qui n’as pas été abordé. lorsque l’on réedite un ouvrage, faut il garder le même ISBN où peut-on en ajouter un nouveau.
    merci pour vos informations précieuses;
    Tamara

  27. Bonjour. Juste pour information. La Watch Tower Bible and Tracs Inc.( Organisation des Témoins de Jéhovah basée aux USA ) a édité un livre en français en 1918 qu’elle n’a jamais réédité. Cette Incorporation existant toujours, le droit français permet-il de reproduire un tel livre en vue de le commercialiser ? Sachant que cette Inc. ne donnerait jamais son accord.
    Merci de votre réponse.

  28. Bonjour,
    Aucune idée. Ce livre a t’il été édité en France ? Avez-vous son titre complet ?
    S’il a été édité aux USA « Tout ce qui a été publié avant le 1er janvier 1923 est dans le domaine public »… Cordialement
    Léo

  29. Bonjour,

    merci pour votre site. Peut-on faire éditer un manuscrit, jamais édité, de musique se trouvant à la BnF, et que l’on aurait retranscrit (en corrigeant des erreurs, améliorant la lecture… etc). Il serait dommage de ne pas en faire profiter les musiciens…

    Je pense que oui, mais je préfère être sur !

  30. Bonjour,
    Nous souhaiterions en accord avec les ayants droit de l’auteur décédé en 1973 faire rééditer un livre paru en 1949 chez Pouzet & Cie Editeurs. D’où ces deux questions :
    – Lorsqu’une maison d’édition n’existe plus le contrat d’édition est-il fini ou rompu?
    – Une autre maison d’édition a-t-elle pu racheté (ou « avoir hérité ») de ce contrat d’édition et comment le savoir?
    Merci

  31. Bonjour,

    pour la première question : il faudrait voir le contrat signé par l’auteur, voir s’il a une durée limitée etc….
    Pour la deuxième : oui c’est possible, là encore il faudrait voir si l’auteur n’a pas eu un contrat avec une nouvelle maison d’édition, une recherche facile est de voir si le livre a été réédité, cela peut donner une piste…
    Voilà pour mes réponses mais si vous avez l’accord des ayants droits et vu la date de publication, il n’y a à mon avis pas à s’en faire…

    Cordialement
    Léo

  32. Bonjour,
    J’aimerais rééditer dans mon blog (non commercial) un livre que je possède qui s’appelle : « Sous le brassard rouge » écrit en 1923 par Marcel Godinot (décédé en 1953), préfacé par le député Léon Pasqual (décédé en 1927). Troisième Edition de 1954 par L’Union Nationale des Prisonniers Civils Déportés Internés et Otages des deux guerres » association qui n’existe plus depuis les années 60.
    Ai-je bien selon vous les droits pour le faire ?
    Merci

  33. Bonjour,

    oui en 2024 à condition que Marcel Godinot n’est pas mort pour la France auquel cas il faudra attendre 30 ans de plus !

    Cordialement
    Léo

  34. Bonjour,
    Tout d’abord, merci pour votre article qui synthétise très bien toute cette problématique et qui m’a remis de nombreux éléments en mémoire !
    J’ai une question qui s’écarte peut-être légèrement du sujet mais vous aurez peut-être des pistes, sait-on jamais…
    Je souhaiterais rééditer des ouvrages tombés dans le domaine public mais je bute sur un problème : est-il possible de récupérer des fichiers numériques de ces textes (mettons s’ils se trouvent sur gallica ou ailleurs) ? J’imagine que les éditeurs ne s’amusent pas à tout recopier manuellement ?
    Merci d’avance pour votre réponse !

  35. bonjour,

    oui vous pouvez récupérer les textes bien sûr et faire du copier coller ! Faut juste penser à enlever les commentaires, notes, préfaces… si l’auteur n’est pas encore dans le domaine public. Un site que je vous conseille pour avoir le fichier texte, l’excellent internet archive (https://archive.org/). Bien cordialement. Léo

  36. Bonjour,
    Merci pour toutes ces précisions qui me permettent d’y voir plus clair dans mon projet. Cependant un petit point m’intrigue encore et je pense que vous allez pouvoir m’éclairer.
    J’ai acheté chez un bouquiniste un livre « Monsieur de Montespan » de Jacques Estarvielle. Le livre a été édité en 1929 par Firmin-Didot et Cie. L’auteur est décédé en 1943 sans laisser d’héritiers selon mes recherches. L’ouvrage est donc tombé dans le domaine public.
    J’ai l’intention d’en effectuer une copie intégrale, avec mes moyens propres (mon ordi, mon traitement de texte..), qui sera intégrée dans un ouvrage que je prépare sur le marquis de Montespan et le château de Neuvicq-le-Château (17), dont il fut propriétaire. Cet ouvrage est destiné à être édité à une centaine d’exemplaires pour le compte de l’association qui oeuvre pour la sauvegarde de ce monument historique et vendu aux visiteurs.
    Mais ce qui m’inquiète, c’est que ce livre fait partie de la collection de la BNF qui en propose l’achat et la reproduction commerciale (à un tarif exorbitant par rapport à nos moyens…). Cette situation fait-elle obstacle à mon projet ?
    Je vous remercie de votre réponse.
    Cordialement
    Michel VINCENT
    (Membre de l’AMACS – Association pour la Mise en oeuvre et l’Animation du château de Neuvicq-le-Château et de son Site)

  37. Cher Monsieur,
    Ne vous inquiétez pas pour la Bnf, elle propose juste un service de reproduction fort cher, l’auteur est dans le domaine public, cela ne pose donc pas de problème.
    Cordialement
    Léo

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