Les ex-libris manuscrits sont les premières marques d’appartenance que l’on peut trouver sur un livre ancien (ils auraient existé dès l’Antiquité), avant l’étiquette ex-libris gravée ou les cachets.
Il faut souligner qu’à l’époque, posséder des livres n’était pas donné à tout le monde. Leurs coûts en faisaient des objets rares, donc précieux et convoités. Le plus simple alors pour indiquer la propriété d’un livre était d’écrire son nom à la plume sur la page de titre (de manière succincte et souvent abrégée), mais aussi dans les feuillets de garde, les feuillets liminaires ou sur une tranche du livre.
La forme la plus simple est constituée du nom du propriétaire parfois accompagné d’une formule « et amicorum » ou d’une promesse de récompense (en cas de perte). On trouve également le nom sous forme d’anagramme nous dit le Dictionnaire encyclopédique du livre.
Plus tard l’expression « ex-libris » suivie du nom du propriétaire se généralisera, mais on trouve aussi beaucoup « ce livre appartient à … » suivi du nom du propriétaire et d’une recommandation en cas de perte. Pour les institutions on aura, avant les cachets, (les plus anciens cachets datent de la fin du 17e siècle) des mentions comme « je suis aux », « Aux… » et souvent, précédée du nom, la mention « cat. Inscrit. » (inscrit au catalogue). Etc…
Voici quelques-unes de ces marques de possession dans des livres du 17e et du 18e siècle. On notera que le fait d’inscrire son nom sur un livre est toujours pratiqué de nos jours mais de façon plus sobre.
« Ce livre appartient à moi, Jean-Marie… » qui promet une belle récompense à celui qui trouvera ce livre.
Ex-Libris manuscrit au titre « Auguste Barghon ? », 20 frimaire an 13 (11 décembre 1804).
Ex-libris manuscrit des Récollets de Châlons
« Je suis aux bénédictines du Puy d’Orbe »
Ex-libris cancellé
Ex-libris manuscrit sur la page de titre du Collège des Jésuites d’Agen : « Coll. Agin. Societ. Jesu cat. Inscrit. »
« 3e classe, 2e division, premier prix de géographie donné l’an II à Emilie Bourdier et signé Sophie Debré
Ex-libris manuscrit sur la page de titre du Collège des Jésuites de Billom
Ex-libris manuscrit « Francisci Marini Campenon » (François Marin Campenon), docteur en médecine, 1740. Originaire de Tonnerre dans l’Yonne.
Sources et ressources :
Quelques ex-libris sur tranches dans les livres anciens
Les ex-libris dans les livres anciens : « ce livre est à moi ! »
Dictionnaire encyclopédique du livre. Editions du Cercle de la librairie. Article ex-libris et marque de provenance.
Léo Mabmacien
Autant j’aime les ex-libris manuscrits du 17eme et 18eme siècle à la plume, autant je déteste les manuscrits de la première moitié du 20eme siècle faits avec de mauvais stylos à bille dans une écriture détestable. Dans le doute, il faut privilégier le crayon de papier… (un revendeur de livre). Pierre
bonjour,
sur 2 livres du 17eme j’ai les 2 mêmes ex libris avec blasons et manuscrits mais collés à l’envers, de sorte qu’il est rès dur de les déchiffrer, est-ce normal de coller l’ex libris à l’envers?
non ;-) Une action trop rapide du possesseur ? Léo
sur les 2 ouvrages? Il faut vraiment qu’il ai été très distrait. La page de titre est signée mais je ne sais pas décrypter les vieilles écritures, et il a dû signer à l’envers également ;)
Envoyez-moi des photos si vous voulez.
Léo
je veux bien mais comment? pourriez vous me donner votre adresse mail?
bonjour,
il est présent sur la page d’accueil : le voici de nouveau : mabmacien[at]gmail.com
Léo
Je n’arrive pas à trouver en dessin, l’ex-libris gaufré du royaume de Naples de 1807, ou ce trouve Parthenope de face, ses deux queues de sirène de chaque cotés, une ancre de marine à sa main gauche, et une corne d’abondance dans son bras droit, la couronne royale au dessus, et autour NAPOLI SICILIA.
Si vous avez ce ex-libris en dessin j’aimerais assez.