Reliure : dos et couvertures conservés sur un livre du 19e siècle


L’habitude de conserver le dos et les couvertures (plats) d’un livre broché (1ère de couverture, 4ème de couverture) avant sa reliure commence au milieu du 19e siècle. Sous l’Ancien Régime en France, le livre pouvait être vendu en feuilles, broché sous couverture d’attente ou encore relié. Comme je le rappelle dans un précédent article sur les couvertures de livres, le livre broché ou cartonné avec une couverture imprimée se développe au 19e siècle, le dos se parant du titre de l’auteur, du livre, de l’éditeur, du prix… La 4e de couverture se charge d’informations commerciales de l’éditeur (autres livres dans la même collection, prochaines parutions…) avant de laisser place plus tard au milieu du 20e siècle à un résumé du livre, des informations sur l’auteur, une photo…

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la 4e de couverture support aux autres livres de l’auteur (suivie de son dos)

L’acheteur ou l’acheteuse d’un livre broché au 19e siècle peut – s’il en a les moyens financiers et le goût – faire appel à un relieur(se) qui pourra exécuter une reliure pleine, une demi-reliure à coins en cuir, une reliure cartonnée de plats marbrés ou à la colle, voir une reliure de percaline ou de simple toile.

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Demi-reliure en cuir
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Demi-reliure en cuir

Bien souvent la couverture d’attente n’était pas conservée par le relieur avant que cela ne devienne une mode au moment du romantisme. Le Blog du Bibliophile l’explique très bien dans un article consacré aux expressions de la bibliophilie. Outre le fait de garder l’intégrité éditoriale d’un livre, cette conservation accroit la valeur bibliophilique de l’œuvre. Un plus indéniable.

 

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Couvertures conservées pour cet ouvrage du début du 19e siècle relié dans un cartonnage recouvert de papier marbré.

 

Léo Mabmacien

2 réflexions au sujet de « Reliure : dos et couvertures conservés sur un livre du 19e siècle »

  1. Excellent article qui m’a permis par ricochet de découvrir son prédécesseur consacré à « La couverture des livres à travers les siècles ». La vente en cahiers non reliés avant la révolution est une découverte pour moi !
    Pourquoi la couverture d’attente est-elle qualifiée « d’attente » ? Est-ce dans l’attente… de sa reliure ?
    Quant aux livres vendus directement reliés, l’étaient ils en cuir, directement reliés par l’imprimeur ou un relieur avec lequel il travaillait avant la mise en vente du livre ? Cela me rappelle le système des pré-commandes utilisés pour les livres d’art à tout petit tirage.
    En tous cas, merci Léo.

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